Cette semaine avec Sadiq

Pourquoi les marchés n’ont-ils pas encore envisagé une guerre commerciale?

11 novembre 2024

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Récapitulation du marché

  • Les marchés boursiers se sont redressés cette semaine en réaction aux résultats des élections aux États-Unis et à une baisse très attendue des taux de 25 pdb par la Réserve fédérale.

  • L’indice S&P 500 a progressé de 4,7 % et a franchi le niveau de 6 000 pour la première fois.

  • L’indice TSX a enregistré un rendement plus modeste de 2,1 %, mais il a frôlé un rendement record.



Actions américaines

La remontée post-électorale des marchés américains s’est poursuivie jusqu’à vendredi, les indices S&P 500 et Nasdaq ayant tous deux atteint des sommets records.1 Les investisseurs semblent principalement se concentrer sur la vigueur de l’économie et son effet sur leur portefeuille. La victoire de Donald Trump et les réductions d’impôt qu’il a promises sont perçues comme un élément positif, surtout pour les actions à petite capitalisation. Les quatre années au pouvoir de Trump ont peut-être atténué l’incertitude des investisseurs à l’égard de la capacité de la nouvelle administration à gérer l’économie, et le résultat clair des élections a également éliminé toute confusion qui aurait pu survenir en cas de résultat contesté ou de bataille juridique prolongée. Ces facteurs alimentent l’optimisme des investisseurs et nous nous attendons à ce que le marché poursuive sur sa lancée jusqu’à la fin de l’année. Cela dit, les investisseurs sont conscients de certaines des répercussions potentiellement négatives des politiques commerciales proposées par Trump, y compris des nouveaux tarifs douaniers, mais nous ne pensons pas que ces risques soient encore pris en compte par les marchés. À notre avis, les investisseurs seraient avisés d’envisager des moyens d’ajouter une stratégie de défense à leurs portefeuilles, que ce soit au moyen de stratégies d’options ou d’une pondération en or. Nous nous attendons à ce que les marchés commencent à comprendre les conséquences potentielles des politiques commerciales de Trump après son investiture en janvier, lorsque les détails de ces politiques seront plus clairs. Pour le moment, nous restons optimistes.

Conclusion : L’incertitude est le pire ennemi des marchés et, même si l’élection de Trump a apporté une certaine clarté à court terme, les effets d’une guerre commerciale potentielle restent à voir.



Canada

Depuis les élections aux États-Unis, les marchés canadiens ont progressé, mais pas autant que les marchés américains. Nous considérons qu’il s’agit du résultat de l’inégalité des conditions économiques des deux pays : l’économie américaine se portait bien et a reçu un autre catalyseur potentiellement favorable, tandis que l’économie canadienne est plus faible et que tout coup de pouce de l’administration Trump serait indirect. Cela dit, lors de la réunion post-électorale de notre équipe Solutions d’investissement multiactif, nous avons revu à la hausse nos points de vue régionaux à la fois pour les États-Unis (de légèrement haussier à haussier) et pour le Canada (de légèrement sous-pondéré à neutre). Cette double hausse témoigne des liens économiques étroits qui unissent le Canada et son voisin du Sud : nous sommes en fait le cousin des États-Unis et il est peu probable que le Canada connaisse un ralentissement économique tant que l’économie américaine restera solide. Pour revenir au commerce, il est tout à fait possible que l’Accord de libre-échange Canada-Mexique-États-Unis soit remanié sous l’administration Trump. Cependant, nous nous attendons à ce que le Mexique soit davantage touché que le Canada dans le cadre de toute renégociation. Les répercussions potentiellement négatives des politiques commerciales de Trump seront probablement ressenties par l’Europe et la Chine, et nous avons en conséquence abaissé notre cote à un peu baissière en Europe, en Australasie, en Extrême-Orient (EAEO) et sur les marchés émergents (ME).

Conclusion : La modeste hausse des marchés canadiens après les élections peut être attribuée à nos liens économiques étroits avec les États-Unis – si l’économie américaine continue de prospérer, il est probable que l’économie canadienne le fasse aussi.



Taux d’intérêt

En ce qui concerne l’économie canadienne, la trajectoire des réductions de taux d’intérêt de la Banque du Canada demeure essentiellement inchangée – l’emploi restera sans doute un problème et nous nous attendons à ce que la Banque demeure audacieuse. La seule préoccupation majeure de la Banque du Canada à l’égard de nouvelles réductions de taux était qu’elles pourraient faire tomber le dollar canadien (CAD) sous la barre des 0,70 $ US. Mais, comme Trump est de retour à la Maison-Blanche, on s’attend à ce qu’il tente de faire baisser le dollar américain pour rendre les marchandises américaines plus concurrentielles, ce qui signifie que le dollar canadien s’apprécierait d’un point de vue relatif. La Banque du Canada peut donc mettre en œuvre son programme de réduction des taux. Sur le front américain, la dernière baisse de 25 points de base (pdb) de la Réserve fédérale américaine n’a rien de surprenant, et nous prévoyons une autre baisse de 25 pdb en décembre. L’année 2025 est le point d’interrogation le plus important. Si le programme commercial de Donald Trump entraîne une hausse de l’inflation, cela pourrait se traduire par un nombre inférieur de réductions de taux. On ne sait toujours pas comment les politiques de Trump se dérouleront, mais à notre avis, le marché surestime peut-être le nombre de baisses de taux au cours de l’année prochaine. Si la volatilité s’accélère ou si les tensions géopolitiques augmentent sous la présidence de Donald Trump, cela pourrait avoir une incidence supplémentaire sur la trajectoire des taux d’intérêt et déclencher une ruée vers les placements refuges.

Conclusion : La Banque du Canada devrait rester audacieuse pour les réductions de taux, et l’approche de la Fed en 2025 dépendra probablement de l’incidence des politiques de Trump.



Positionnement

Pour obtenir une ventilation détaillée du positionnement de notre portefeuille, consultez le dernier rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs, intitulé Surprise! Le marché de l’emploi américain tient bon.

Pour obtenir une analyse plus approfondie des répercussions économiques de l’élection aux États-Unis, consultez le dernier commentaire de Fred Demers, stratège en chef, Placements, BMO Gestion mondiale d’actifs, et de Yung-Yu Man, chef des placements, BMO Gestion de patrimoine, États-Unis, intitulé Trump 2.0.

Perspectives

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Sources

1Karen Friar, Ines Ferré et Josh Schafer. « Stock market today: S&P 500, Nasdaq hit records as Fed cuts rates, post-election rally rolls on », Yahoo Finance, 7 novembre 2024.

Avis juridiques

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